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sursitaire ou humain mortel
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sursitaire ou humain mortel
ai longtemps défendu que ce virus en moi m'a donner accès à une conscience aigu de ma présence au monde.
On m'a soupçonné de volonté provocatrice ou de complaisance morbide.
J'ai entendu hier Judith Butler, philosophe américaine (sur ARTE) qui avec des mots simples exprime le pourquoi de mon engagement collectif dans la lutte, et donc de ma présence avec serolibres.
Voici retranscrit un passage édifiant. (seule la parenthèse est un rajout de ma part)
-----------------------------------------------------------------------------
Les activistes se sont sérieusement demandés à la fin des années 80 et pendant les années 90, s'il y avait une reconnaissance suffisante et adéquate des victimes du SIDA, des pertes liées au SIDA ...
Ces morts bénéficiaient-ils d'une reconnaissance publique ?
Est ce que la honte attachée à la maladie ou au fait d'être gay (prostituée ou toxico ) était trop grande pour être assumée et permettre un deuil public de ceux qui sont morts du SIDA à cette époque ?
Pour moi, le deuil public ne se limite pas au besoin que l'on a de pleurer personnellement ses morts. Certes, ce besoin existe.
Je pense que le deuil public donne une valeur aux vies.
Il permet une sorte de conscience accrue de la précarité de ces vies et de la nécessité de les protéger, et peut-être aussi de comprendre que cette précarité s'étend au-delà des frontières.
Il n'y a pas moyen de surmonter notre précarité, pas moyen de devenir invulnérable.
On n'échappe pas à la mort. Cela ne se produira pas, vous savez.
Cela ne se produira pas !
Le fait d'accepter cette forme de précarité, cette finitude de la condition humaine, peut-être une alternative politique.
Les USA ont bien vite écarté cette option, dix jours après le 11 septembre !
Une option qu'ils éliminent en muselant les médias afin que nous échappe la précarité de ces vies, la valeur de ces vies que l'on a abîmées, détruites.
C'est ici que doit être le lien.
C'est important que l'activisme lié au SIDA ait permis de donner toute sa portée au deuil public.
Les Mères de la place de mai en Argentine ont fait de même.
"Où sont les disparus ?"
Il est primordial de faire un maximum de bruit autour de ceux qui ont disparu ... sans laisser de trace.
Il faut apposer une marque, laisser une trace, faire du bruit, pour faire éclater l'autorité ... Une certaine idée de l'autorité qui rend certaines images invisibles, certains sons inaudibles, certaines paroles indicibles.
La censure limite la somme de notre savoir, mais en plus, elle entrave jusqu'à notre aptitude à comprendre.
Comprendre qui a été perdu, quelle violence a été infligée, et la valeur des vies humaines.
On m'a soupçonné de volonté provocatrice ou de complaisance morbide.
J'ai entendu hier Judith Butler, philosophe américaine (sur ARTE) qui avec des mots simples exprime le pourquoi de mon engagement collectif dans la lutte, et donc de ma présence avec serolibres.
Voici retranscrit un passage édifiant. (seule la parenthèse est un rajout de ma part)
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Les activistes se sont sérieusement demandés à la fin des années 80 et pendant les années 90, s'il y avait une reconnaissance suffisante et adéquate des victimes du SIDA, des pertes liées au SIDA ...
Ces morts bénéficiaient-ils d'une reconnaissance publique ?
Est ce que la honte attachée à la maladie ou au fait d'être gay (prostituée ou toxico ) était trop grande pour être assumée et permettre un deuil public de ceux qui sont morts du SIDA à cette époque ?
Pour moi, le deuil public ne se limite pas au besoin que l'on a de pleurer personnellement ses morts. Certes, ce besoin existe.
Je pense que le deuil public donne une valeur aux vies.
Il permet une sorte de conscience accrue de la précarité de ces vies et de la nécessité de les protéger, et peut-être aussi de comprendre que cette précarité s'étend au-delà des frontières.
Il n'y a pas moyen de surmonter notre précarité, pas moyen de devenir invulnérable.
On n'échappe pas à la mort. Cela ne se produira pas, vous savez.
Cela ne se produira pas !
Le fait d'accepter cette forme de précarité, cette finitude de la condition humaine, peut-être une alternative politique.
Les USA ont bien vite écarté cette option, dix jours après le 11 septembre !
Une option qu'ils éliminent en muselant les médias afin que nous échappe la précarité de ces vies, la valeur de ces vies que l'on a abîmées, détruites.
C'est ici que doit être le lien.
C'est important que l'activisme lié au SIDA ait permis de donner toute sa portée au deuil public.
Les Mères de la place de mai en Argentine ont fait de même.
"Où sont les disparus ?"
Il est primordial de faire un maximum de bruit autour de ceux qui ont disparu ... sans laisser de trace.
Il faut apposer une marque, laisser une trace, faire du bruit, pour faire éclater l'autorité ... Une certaine idée de l'autorité qui rend certaines images invisibles, certains sons inaudibles, certaines paroles indicibles.
La censure limite la somme de notre savoir, mais en plus, elle entrave jusqu'à notre aptitude à comprendre.
Comprendre qui a été perdu, quelle violence a été infligée, et la valeur des vies humaines.
ecceomo- Messages : 445
Date d'inscription : 14/06/2009
Age : 63
Localisation : sud Toulousain
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